Je cueille mes myrtilles là où les Allemands et les Français, été comme hiver, automne et printemps, se sont tués les uns les autres pendant cinq années. A Tête des Faux dans les Vosges.

De retour chez moi je retravaille mes séjours dans les Vosges sous forme de “cueilleurs de myrtilles” - une réflection sérielle qui leur restitue les visages très concentrés, perdus dans leurs pensées, de la jeunesse innocente. Les monotypes de jeunes hommes ramassant des myrtilles, dont les habits sont tachées par de vraies baies poussées dans les tranchées, passent ensuite sous une presse de 2,5 tonnes et sont gravés sur du papier Arches.
L'impact des myrtilles tache comme des balles.
Susanne von Bülow
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